mardi 5 décembre 2017

CHÂTEAUX BORDEAUX tome 8 : LE NEGOCIANT : LA CHRONIQUE DE GENERATION BD

 La vie continue dans le domaine de Baudricourt, Alexandra découvre la manière dont sa production de vin sera embouteillée et mise en commerce. Le défi reste cependant de taille car la cuvée du « Chêne courbe » a perdu beaucoup de sa popularité. En refaire un vrai millésime est une vraie gageure… 

Pour arriver à une cuvée qui ferait l’honneur de sa maison, Alexandra a cependant une idée trouvée dans les notes de ses aïeuls : faire rouler les barriques lorsqu’elles sont stockées afin de leur donner un goût particulier et propre.

Parallèlement, Alexandra poursuit son combat contre Bourgeau et tente avec l’aide de Laetitita de casser la loi du silence engendrée par les craintes des représailles. Laetitia parvient à trouver un fermier nommé Marchandeau prêt à témoigner contre Bourgeau mais peu après le père de celui-ci est retrouvé mort. Marchandeau est persuadé que Bourgeau est à l’origine de la mort de son père, il préfère renoncer à apporter son témoignage. 

Décidément infatigable, Alexandra réussit également à percer le mystère de la mort de son père. Ayant mis à jour le fait qu’un ami du courtier Dorgémont avait joué le rôle d’un faux inspecteur de l’INAO pour faire sortir le domaine de son appellation, il lui sera facile de faire parler Patrick Dorgémont sous menace de porter plainte contre lui. Alexandra connaît enfin les circonstances exactes de la mort de son père…



Voilà déjà huit tomes qu’Alexandra s’évertue à redresser le domaine du Chêne Courbe et il semble qu’elle devrait bientôt y arriver si on tient compte du fait qu’il s’agit de l’avant dernier épisode de la saga ! A moins que Corbeyran ne nous fasse un grand coup de théâtre, on devrait bientôt rentrer dans un épilogue plutôt heureux… 

Cette huitième cuvée de la série est dans la même veine que les précédentes, ni trop corsée, ni trop amère, fluide dans la bouche… Elle poursuit son parcours initiatique ludique sur le monde du vin et son intrigue dont plusieurs fils se démêlent, même si quelque part on savait déjà une bonne partie des choses avant Alexandra (je pense à la responsabilité de Dorgémont dans la mort du père). Quand on lit le résumé, on voit cependant que le récit reste complexe et bien fourni. Le dessin d’Espé reste fidèle à lui-même, très agréable à la lecture… 

J’ai personnellement moins perçu la sensation de découverte et de surprise dans ce livre comme l’auteur m’y avait habitué mais il est quelque part pas évident de surprendre le lecteur dans un tome 8, surtout lorsqu’on se dit qu’il est temps de tout doucement amorcer la fin du récit. Un bon vin vieillit bien mais il est toujours un temps où il est préférable de le boire… 

Et puis en tant que chroniqueur, il est également temps d’arrêter de déguster un bon verre de rouge en parcourant cette histoire car cela pourrait tourner à l’alcoolisme. Je garde quand même une bonne bouteille pour le dernier opus !

lundi 20 novembre 2017

Rubrique LE TERRITOIRE : ajout d'un ex-libris

 Comme dit dans le titre, la page dédiée à la série "Le Territoire" s'enrichit aujourd'hui d'un ex-libris, à voir en cliquant sur l'image ci-dessous ou en utilisant le menu de droite section "bonus des séries".



mercredi 15 novembre 2017

CUT KILLER & DJ ABDEL

 On retourne à la période illustrations Hip Hop d'Espé, avec deux illustrations réalisées pour une compilation de Cut Killer & DJ Abdel.



jeudi 5 octobre 2017

CHÂTEAUX BORDEAUX tome 8 : LE NEGOCIANT : LE CHRONIQUE D'UN AMOUR DE BD

 

L’Histoire

Après son agression maquillée en accident de voiture, la gouvernante du domaine Jeanne a malheureusement gardé de graves séquelles. Elle est en chaise roulante et sa mémoire lui joue des tours. Alexandra qui lui rend visite régulièrement est très affectée par cette situation. Elle souhaite que la culpabilité de son ancien employé Vincent Bourdeau soit établie afin que justice soit faite. Elle a besoin de Laetitia pour recueillir des témoignages parmi ses employés. Ce n’est pas gagné !

Au-delà de cette nouvelle épreuve, Alexandra poursuit sa quête pour réhabiliter le domaine familial. Il va falloir convaincre la place de Bordeaux que le chêne courbe est à nouveau au niveau d’un 5ème grand cru classé. D’où une rencontre avec un négociant plutôt sceptique mais qui lui laisse une chance grâce à ses bonnes relations avec le jeune courtier Nicolas Noiret.

Ce que j’en pense

Encore une fois, la couverture est de toute beauté comme pour les précédents tomes. Elle invite véritablement à découvrir cette bd, tel un bon vin que l’on déguste paisiblement au milieu d’une cave d’un vignoble bordelais. Alexandra, une belle jeune femme encore inexpérimentée dans le métier de vigneron, va reprendre l’exploitation d’un domaine, nommé « Le Chêne courbe » dans la région de Bordeaux, suite au décès d’un père distant. Elle va être confrontée à de nombreuses épreuves, ainsi qu’à une multitude d’ennemis cachés qui ont des visées sur les terres de son enfance. Il lui faudra de l’humilité et du courage pour relever le défi et sauver l’entreprise familiale d’une faillite annoncée.

C’est vrai que la trame de cette saga au cœur du Médoc est plutôt classique. Cependant, j’ai apprécié sa redoutable efficacité avec une parfaite maîtrise du scénario de Corbeyran avec ses retournements de situation. Le récit va prendre une dimension plus mélodramatique et dans un registre plus familial avec une perfide belle-sœur ayant des visées financières sur le domaine. On se situe un peu dans l’ambiance d’un « Dallas » du vignoble à la manière des « Maîtres de l’Orge » pour ne citer qu’un exemple.

J’ai aimé ce côté un peu terroir, dans la description des métiers du vin. C’est introduit tout en finesse. On arrive à sonder les profondeurs de la terre et des racines de ce domaine tant convoité. Par ailleurs, le dessin est tout à fait sublime par cet aspect réaliste qui fourmille de détails. C’est certainement ce qui fait la réussite de cette saga qui est riche de précision. On y a vu d’ailleurs l’apparition du célèbre Michel Rolland jouant son propre rôle. Cela donne de la crédibilité à l’ensemble.

A travers chaque tome, on découvre un aspect et une facette du vin. Que cela soient les différents millésimes ou les classements, pour ne citer qu’un exemple. On se rend compte qu’il y a beaucoup de métier autour du vin avec ses différentes spécialités pour passer de la récolte du raisin à la table : l’œnologue, le vendangeur, le courtier ou encore le négociant, qui fait d’ailleurs l’objet et le titre de cet avant-dernier tome.

Ainsi dans ce nouvel épisode, on part à la découverte du négociant, qui sert d’intermédiaire entre le producteur de vin et les acheteurs. Le métier a beaucoup évolué puisque autrefois les négociants possédaient leur propre unité de production qu’ils ont dû abandonner au début des années 90. En effet, il y a eu beaucoup d’évolution technologique qui nécessitait des investissements de plus en plus coûteux. Le négociant s’est ainsi peu à peu repositionné sur le cœur de son métier, à savoir le commerce.

On en apprend toujours davantage sur les secrets de cette famille de vigneron. Alexandra semble relever la tête pour poursuivre son combat et produire une cuvée digne de ce nom. Il y aura encore de belles séquences qui nous font découvrir le monde du vin.

Bref, une fresque familiale à réserver aussi bien aux amateurs de grands crus qu’aux néophytes comme moi. La saga au cœur du Médoc se poursuit avec ses drames et ses complots familiaux. Le vin est véritablement au cœur de cette intrigue pour notre plus grand plaisir de dégustation.

On a envie de se plonger dans ce « Châteaux Bordeaux ». Cela promet d’être un grand cru de bd ! Cependant, inutile d’attendre des années que cela mûrisse ! Vous pouvez y goûter sans modération ! C’est encore un épisode plein de saveur.


vendredi 15 septembre 2017

Dédicaces pour Châteaux Bordeaux

Pour les amateurs, deux dédicaces viennent d'être ajoutées sur la rubrique "Châteaux Bordeaux" :

jeudi 6 juillet 2017

LE NEGOCIANT : LA COUVERTURE

 Deux mois avant sa parution, voici la couverture définitive du prochain Châteaux Bordeaux : "Le Négociant" : 


jeudi 1 juin 2017

FESTIVAL DE BRAY SUR SEINE

Dans deux jours se tient le festival BD de Bray Sur Seyne. c'est Espé qui en a signé l'affiche, que je vous invite à découvrir en vous rendant sur la rubrique "illustrations" :


lundi 15 mai 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DE "LA BIBLIOTHEQUE DE NOUKETTE"

 La maman de Bastien ne sourit presque jamais. Le plus souvent, elle pleure. Le reste du temps, elle tente de faire semblant d’aller bien. Mais personne n’est dupe, encore moins Bastien… Quand elle fait ses crises, elle ne se ressemble plus. Un animal apeuré, terrorisé, blessé. Des hurlements qui résonnent jusqu’aux sirènes de l’ambulance qui emmène maman au loin, encore. D’après les médecins, elle souffrirait de « troubles bipolaires à tendance schizophrénique ». Alors maman va à l’hôpital, souvent. Prend des médicaments, tout le temps. Après, un temps, les choses se calment, ils disent même qu’elle va mieux. Dans ses yeux pourtant, un vide immense…

Bastien a une deuxième chambre dans la maison de ses grands-parents, juste à côté. Assez loin pour ne pas être témoin des accès de démence de sa mère dont tente désespérément de le protéger son père démuni. Pas assez pour ne pas entendre la douleur et les cris, pas assez pour ne pas deviner ces scènes qui tournent en boucle dans sa tête d’enfant…

Mais parfois maman revit. L’espace de petites parenthèses aussi rares que précieuses. Des sourires, des promenades en forêt, et la lumière dans ses yeux. Une mince étincelle de vie et une overdose d’amour…

« Quand on se promène dans la rue, personne ne se rend compte que maman est malade depuis longtemps…

Sa maladie est invisible… silencieuse… honteuse… Alors qu’elle est toujours là… dans son dos…

Maman, elle est comme Jean Grey dans les X-men… elle peut exploser à tout moment ! Mais personne ne le sait… sauf moi… »

Bouleversant. Difficile de ne pas fermer ce roman graphique les larmes au yeux, surtout quand on sait que l’auteur s’est inspiré de son propre vécu pour l’écrire. Un récit très personnel et donc forcément très intime. Bastien a grandi avec la maladie de sa mère, une maladie insidieuse, toujours tapie dans l’ombre, prête à surgir à n’importe quel moment. Une maladie qui lui a volé sa mère et son enfance et l’a fait se réfugier dans un monde à lui, un monde où sa mère se transforme en super héroïne…

Graphiquement, c’est bluffant et incroyablement maitrisé. Si le trait se veut naïf et par moments enfantin, les couleurs choisies plongent le lecteur dans un patchwork d’émotions. Un rouge violent pour les crises de démence, du vert pour souligner les quelques parenthèses de vie presque normale et des tas de nuances pour évoquer les divers épisodes de l’enfance de Bastien. Un album intense jusque dans les dernières planches où le titre et l’énigmatique couverture prennent tout leur sens… et une bouleversante déclaration d’amour.

Coup de cœur.


lundi 24 avril 2017

Châteaux Bordeaux : Dédicaces

 Aujourd'hui, ajout de deux dédicaces sur la rubrique consacrée à Châteaux Bordeaux :


dimanche 16 avril 2017

ZOO MAGAZINE - 2012

Aujourd'hui, retour en février 2012. Alors que le magazine Zoo publiait un article consacré à Châteaux Bordeaux, Espé réalisait la couverture de la revue. Vous pouvez la retrouver aujourd'hui sur la page dédiée à la série en cliquant sur l'aperçu ci-dessous.




samedi 25 mars 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DE "CHEZ ICEMAN"

 Attention, cette BD va vous bouleverser.

En tout cas, moi, c’est ce que m’a fait ce petit chef d’oeuvre. 

Espé nous fait suivre les aventures du petit Bastien 8 ans, dont la mère souffre de schizophrénie depuis sa naissance. Par moment, elle entend des voix, voit des monstres, angoisse pour son enfant au point de vouloir s’autodétruire et détruire ce qu’il y a autour d’elle. Elle alterne alors les séjours dans ce qu’on appelle pudiquement des “établissements spécialisés”. Le petit Bastien ne réalise pas vraiment tout cela, ni même ses camarades à qui il raconte cela. Il la voit comme une sorte de superhéroïne qui ne maîtriserait pas ses pouvoirs mais aussi dans toutes les conséquences physiques des traitements qu’on lui inflige.

Amener le lecteur à voir la réalité de la maladie, du monde de l’hôpital psychiatrique à travers les yeux d’un enfant est une excellente idée. Mais plus qu’une manière de montrer, c’est aussi une réalité pour les enfants qui ont un parent qu’on juge, à un moment de sa vie, fou! Nous sommes ici dans les années 70-80 mais on ne peut pas dire que la médecine psychiatrique ai fait tant de progrès que cela, sinon dans la moindre utilisation des électro-chocs. Le recours à l’armoire à pharmacie reste de circonstance avec des conséquences physiques importantes. On invente des nouvelles maladies pour ranger tout cela, comme la bipolarité, en plus de la dépression et la schizophrénie, mais il faut bien avouer qu’on n’y comprend pas grand chose. On essaie de faire taire le problème sans aller le chercher et c’est très visible dans cet ouvrage.

Pour le titre, je vous laisse découvrir la raison en toute fin de l’histoire. Il est découpé en petits chapitres correspondant à des moments, des souvenirs de Bastien. Je ne connaît pas Espé, sa vie, mais pour être aussi réaliste, juste, il faut avoir vécu des choses ou sinon avoir entendu des témoignages. On ressort de cette lecture vraiment chamboulé et c’est très bien comme cela.

Une œuvre incontournable pour moi.


mercredi 15 mars 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DE SMELLS LIKE ROCK

 Mon objectif de cette année était de lire plus de BD et avec Le perroquet d’Espé, je continue d’avancer dans ce challenge. C’est encore une fois grâce à Julia que j’ai découvert cette BD très touchante et bien loin des portraits de Pénélope Bagieu dans Culottées. Ici, un petit garçon de 8 ans nous raconte la maladie de sa maman atteinte de  « troubles bipolaires à tendance schizophrénique ».

Synopsis

Bastien a 8 ans. Et sa maman est malade. Souvent, elle fait ce que son papa et ses grands-parents appellent des « crises ». D’après les médecins, elle souffrirait de « troubles bipolaires à tendance schizophrénique ». c’est pour ça qu’il faut régulièrement l’emmener à l’hôpital, dans des établissements spécialisés, pour prendre des médicaments. Bastien n’aime pas trop ça car quand elle revient, elle ne réagit plus à rien. elle n’a plus aucun sentiment. Plus aucune envie.

S’inspirant de son propre vécu, Espé livre un récit aussi personnel qu’universel, celui d’un enfant perdu dans une réalité où l’imaginaire est le seul refuge ; dans son regard, on ne lit qu’incompréhension et douleur face à la maladie de sa mère.

Mon avis sur Le perroquet

Comme je le disais en introduction, mon objectif cette année est de lire plus de BD. Mais un de mes autres objectifs est de sortir de ma zone de confort littéraire. Avec Le perroquet d’Espé, je réunis ces deux objectifs en une seule lecture. Quand j’achète des BD, je reste toujours dans des thèmes très girly avec des illustratrices comme Pénélope Bagieu ou Maugaux Motin. N’étant pas du tout connaisseuse de ce genre, je ne m’aventure jamais bien loin dans le rayon BD. Heureusement, je pouvais compter sur Julia et ses superbes conseils pour m’aiguiller dans ma quête.

L’histoire

Le perroquet est une histoire qui nous est racontée par Bastien, un petit garçon de 8 ans. La maman de Bastien est très malade et a souvent des crises durant lesquelles elle casse tout autour d’elle et se met à hurler. Pour un petit garçon, ces crises sont très mystérieuses et il ne comprend pas toujours ce qu’il se passe. Ce qu’il sait, c’est que quand sa maman a des crises, il doit aller vivre chez ses grands-parents qui sont aussi ses voisins et que sa maman part souvent avec des monsieurs en blanc qui l’emmènent à l’hôpital.

Toute cette famille vit autour de Marie et sa maladie. Le père de Bastien fait tout pour aider sa femme et l’aider à gérer ses crises même s’il est épuisé. Les parents de Marie sont toujours là pour prendre soin de Bastien même s’ils ont du mal à comprendre la maladie de leur fille. La schizophrénie va malmener cette petite famille à laquelle on s’attache dès les premières pages.

Des personnages touchants

Dans Le perroquet, on s’attache très vite à tous les personnages mais surtout à Bastien. Ici, la maladie est vue par un petit garçon qui la raconte avec ses mots d’enfant. Il ne comprend pas ce qu’il se passe autour de lui et pense même que sa maman est un super héros ! Si la thérapie par électrochocs sonne comme une torture à nos oreilles d’adultes, Bastien lui pense que si sa maman reçoit de l’électricité dans le corps, elle peut développer des supers pouvoirs. La narration est à la fois naïve et touchante, et c’est bien la première fois que je prends autant de plaisir à lire une histoire racontée par un enfant !

Marie pourrait être un personnage que l’on rejette pour le mal qu’elle fait à sa famille, pourtant on la prend très vite en pitié. Les maladies mentales sont très difficiles à comprendre et à gérer pour les patients. Pour le bien de sa famille, elle accepte de nombreux traitements et fait de longs séjours à l’hôpital. On voit Marie se dégrader aussi bien mentalement que physiquement au fil des pages. On a envie de s’allier à son mari et à ses parents pour lui venir en aide.

Pourquoi j’ai aimé Le perroquet ?

Tout d’abord pour son histoire, bien entendu. Les maladies mentales sont un sujet qui m’intéresse énormément et j’étais heureuse de trouver une BD qui traite de ce sujet. En plus, j’ai beaucoup aimé que ce soit Bastien qui nous raconte son histoire, avec ses mots et son interprétation des événements. C’est un récit très touchant qui aura réussi à me faire verser quelques larmes.

Ensuite, j’ai adoré l’utilisation des couleurs. Quand la maman de Bastien est en crise, les planches sont entièrement recouvertes de rouge pour symboliser la colère, l’agressivité mais aussi le combat de Marie contre la maladie. Quand Bastien nous raconte de bons souvenirs, les planches sont vertes car cette couleur symbolise l’harmonie, le bonheur et la sérénité. L’auteur utilise beaucoup les couleurs pour faire passer ses émotions et cela rend le récit très intense. C’est vraiment le point qui m’a mené au coup de cœur avec cette BD.

Conclusion

Est-ce que je vous recommande Le perroquet ? Bien sûr ! Lisez cette BD sans aucune crainte, vous allez adorer. Même si c’est une histoire très dure, le fait qu’elle soit racontée par un enfant la rend très touchante. Vraiment, lisez cette histoire !


mercredi 8 mars 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DE MILLE ET UNE FRASQUES

Espé signe, avec Le Perroquet, une BD poignante sur les troubles psychiques. Découvrez la maladie d’une femme à travers les yeux de son fils.

Bastien a seulement huit ans et il ne peut pas profiter de l’amour de sa maman autant qu’il le voudrait. En effet, elle souffre, selon les médecins, de « troubles bipolaires à tendance schizophrénique » qui la plongent régulièrement dans des crises terribles qui conduisent à une lourde prise de médicaments ou à l’internement.

Au milieu des crises et de l’absence, Bastien cherche à préserver sa vie d’enfant. Il se réfugie dans les bras de sa grand-mère mais aussi dans tous les ressorts imaginaires qu’il met en place pour surmonter tout cela. Ce récit est une autofiction qui prend aux tripes. L’auteur utilise des ingrédients de sa propre histoire afin de créer une oeuvre qui permette un message universel sur la maladie. Mais également sur la manière dont un enfant peut traverser ce genre d’épreuves.

Voilà une BD qui tente de mettre à terre le tabou qui règne encore autour de la maladie mentale. D’ailleurs, j’ai fini cette lecture avec un profond sentiment d’impuissance et de tristesse. Chapeau l’artiste !

Graphiquement, c’est une merveille. Espé utilise une palette de couleurs très variées qui marquent les émotions et les crises de la mère. Et le trait m’a littéralement conquise.


jeudi 2 mars 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DE SCIENCE ET AVENIR

Bastien a 8 ans et sa maman est malade. “Troubles bipolaires à tendance schizophrénique" disent les médecins. Souvent, la maman de Bastien est conduite à l'hôpital. Quand elle en revient, abrutie par tous les traitements, elle ne réagit plus, n'a plus d'envie et semble totalement perdue dans sa tête. Alors, Bastien attend que sa mère sorte de son apathie pour passer de nouveau du temps avec elle. Jusqu'à la prochaine crise.

Récit autobiographique, Le perroquet est d'une force peu commune. Avec son trait précis autant que torturé et ses teintes monochromes, Espé nous plonge en plein dans le quotidien d'une famille vivant au rythme de la maladie de l'un de ses membres. D'ailleurs l'auteur dit avoir mis trente ans à raconter cette histoire, qu'il a eu un mal fou à le faire et que l'effort l'a rendu "malade physiquement et mentalement".

Un récit à hauteur d’enfant

Surtout Espé retranscrit avec une acuité terriblement expressive, presque expressionniste, le regard qu'enfant il devait avoir face à cette mère aimée mais de plus en plus inaccessible. Ainsi, Bastien adore dessiner les super-héros et s'imagine que les électro-chocs subis par sa mère font d'elle un être aux pouvoirs électriques. Tout le récit est ainsi raconté de son point de vue d'enfant tentant de trouver une rationalité dans la démence de sa mère et dans ses nombreuses absences. Et, pourquoi ce titre "le perroquet", pourriez-vous vous demander ? La réponse vous sera fournie dans les dernières pages et elle est, comme le reste de l'ouvrage, déchirante.


samedi 25 février 2017

LE PERROQUET : LA CHRONIQUE DU SITE UN AMOUR DE BD

 L’Histoire

Bastien a huit ans. Sa maman est malade depuis qu’il est tout petit. Ce matin, elle revient d’un centre spécialisé. Elle n’a plus de dents…

Bastien habite à côté de ses grands parents. Un soir, il entend le cri d’un animal blessé dans le jardin.. c’est sa maman qui hurle et se tord dans les buissons ! Deux hommes tentent de l’attraper. A force d’effort, ils lui enfilent une camisole et la traîne à travers le jardin jusqu’à l’ambulance…

Ce que j’en pense

Espé, le dessinateur de la saga “Châteaux Bordeaux” et de “l’île des justes” (scénario de Stéphane Piatzszek), nous livre une “auto-fiction” poignante. S’inspirant de ses souvenirs, il raconte la jeunesse de bastien, dont la maman est atteinte de “troubles bipolaires à tendances schizophréniques”.

Souvent dépressive, sa maman passe par des hauts et des bas. Le pire, ses “crises” violentes, qui l’empêche de vivre une vie sereine. Après quoi, elle est enfermée dans des instituts spécialisés (plus ou moins affreux)…

Organisée en chapitres courts, c’est cette vie quotidienne difficile qu’Espé nous raconte du point de vue du jeune Bastien. Incompréhension, révolte, tristesse, Bastien s’invente une “autre mère” pour justifier ce qu’il ne comprend pas, ne supporte pas. Sa maman est peut-être un “super-héros” en transformation ? C’est ainsi qu’il présente cette mère “différente” à ses copains pour rendre supportable ce quotidien…

Au dessin, Espé choisit des parti-pris extrêmes. Son dessin se fait plus caricatural et simple que dans ses albums précédents. La couleur, appliquée en bi-chromie, rappelle les sentiments vécus par les acteurs des scènes. Bleus ou jaunes-sable dans les moments de calme (rares), rouge sang dans les moments de violence…

Pour résumer, je ne peux que conseiller ce one-shot étonnant et personnel. Même si je n’ai pas vécu avec une mère malade (comme le jeune bastien/Espé), j’ai été touché par ce récit raconté à la première personne. Au-delà de la situation extrême, Espé touche à quelque chose d’universel, avec les glissements (typiques de la jeunesse) entre réalité et onirisme. C’est sensible, touchant et beau.


mercredi 15 février 2017

LE PERROQUET ARRIVE EN LIBRAIRIE !

 Rendez-vous chez votre libre pour ne pas manquer cet album d'une rare beauté, tant au niveau du dessin que du scénario. Un album fort ou Espé a mis toutes ses tripes, le moins que l'on puisse die est que ça ce sent à la lecture !



mardi 24 janvier 2017

Dédicaces d'Espé sur Châteaux Bordeaux

 Espé réalise de somptueuses dédicaces sur chacun de ses albums. Aujourd'hui, je vous propose de partir à la découverte de deux de ces merveilles en vous rendant sur la page "Châteaux Bordeaux" :


mardi 10 janvier 2017

PLANCHE ENCREE POUR "LE PERROQUET"

 Alors que la sortie du Perroquet approche, voici une planche encrée issue de l'album, page qui nous emmène au cirque :



jeudi 5 janvier 2017

BUSTA RHYMES

Aujourd'hui, on remonte le temps pour (re)découvrir une illustration d'Espé consacrée à  Busta Rhymes.

A voir sur la rubrique "illustrations" bien sûr.